Une nouvelle combinaison de 10 ans de données GPS et d’un siècle de données de nivellement montre de façon cohérente que les Alpes occidentales sont caractérisées par des mouvements verticaux en surrection rapide, jusqu’à 2,5 mm/an au NW de l’arc, alors que les mouvements horizontaux aux limites de la chaine sont d’un ordre de grandeur plus faibles.
Cet apparent paradoxe s’explique par la réponse combinée de l’érosion et de la fonte des glaciers alpins d’une part, et de processus profonds à l’échelle lithosphérique d’autre part.
Du 7 mai au 23 Mai 2016, l’UMR Geoazur dirige la mission de Géophysique Marine ANTITHESIS-3 à bord du Navire Océanographique « Pourquoi Pas ? » au large des Petites Antilles du Nord (Guadeloupe – Ile Vierge).
La marge des Petites Antilles constitue la seule zone côtière Française à être directement soumise au risque des séismes de subduction. Au sein de cette marge, le segment des Petites Antilles du Nord, comparativement aux segments voisins, présente une faible activité sismique et notamment aucun grand séisme de subduction historique connu Bernard, 1988 #162.
Le séisme de magnitude 7.8 est survenu le 16 avril 2016 à 23h58 (UTC) en Equateur, à une profondeur située entre 15 et 30 km. Il s'agit d'un séisme de subduction lié à la convergence relative entre les plaques Pacifique (Nazca) et Sud-Amérique.
Le mécanisme au foyer, déterminé par plusieurs agences, indique bien un évènement compatible avec une rupture localisée sur l’interplaque de subduction. L’épicentre, proche de la côte pacifique, est localisé à quelques dizaines de kilomètres des localités de Muisne, Cojimies et Pedernales. Le séisme, à environ 170 km à l'Ouest-Nord-Ouest de la capitale Quito, s'est produit juste au Sud du promontoire d'Atacames, pointe de Galera, au Sud d'Esmeraldas.
Des outils de modélisation et d’imagerie sismique ont été développés dans le cadre d’une collaboration interdisciplinaire regroupant des géophysiciens, des mathématiciens et des informaticiens de Géoazur1 à Sophia Antipolis, d’ISTerre2 et du LJK3 de Grenoble, dans le cadre du projet SEISCOPE et de l’Université de Toulouse (IRIT)4 et de l’INRIA-LIP5 de Lyon dans le cadre du projet MUMPS pour effectuer un cas d’étude visant à imager en 3D un réservoir pétrolier norvégien localisé en mer du Nord.
Les moyens de calcul utilisés ont été mis à disposition par le mésocentre de calcul SIGAMM hébergé par l’Observatoire de la Côte d’Azur. Ces travaux ont été publiés dans la revue Geophysical Journal International.
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