La théorie de la relativité générale relie les phénomènes gravitationnels (ex : chute des corps, expansion de l’univers...) à la courbure de "l'espace-temps". Néanmoins, pour parvenir à son équation finale, Albert Einstein a dû utiliser certains principes – dont on ne peut pas apporter la preuve, mais qui sont supposés être vrais, par définition. En particulier, il s’est appuyé sur le Principe d’Équivalence, qui stipule entre autres l’universalité de la chute des corps. En effet, jusqu’à présent, l’universalité de la chute libre a toujours été vérifiée par les observations. Or, le Principe d’Équivalence impose une certaine structure à la théorie de la relativité générale. Néanmoins, un certain nombre de physiciens théoriciens ont déjà mis en doute la pertinence du Principe d’Équivalence comme « principe fondamental ».
Dans un article récemment publié dans Physical Review, « Rethinking the link between matter and geometry », le Dr. Minazzoli présente une nouvelle théorie de la gravitation qui ne possède pas plus d’ingrédients que la relativité générale, mais qui se base sur un principe fondamental inédit.
Ce dernier stipule l’indissociabilité fondamentale entre la matière et la géométrie, mais ne dit rien sur l’universalité de la chute libre à priori.
De manière surprenante, non seulement cette nouvelle théorie semble produire une dynamique en accord avec les observations, mais, dans son cadre, les phénomènes usuellement associés au Principe d’Équivalence découleraient simplement de l’évolution particulière de l’univers depuis le big bang – plutôt que d’être postulés, comme dans le cadre de la relativité générale.
Néanmoins, de nombreuses études restent nécessaires afin d’évaluer quantitativement la validité de cette nouvelle théorie prometteuse. En particulier, une attente forte serait que cette nouvelle théorie puisse aussi être une solution aux problèmes usuellement associés à la « gravitation quantique ».